Human Vaccines & Immunotherapeutics. Volume 20, 2024 – Issue 1
Chloé Cogordan, Lisa Fressard, Emeline Brosset, Aurélie Bocquier, Annie Velter, Margot Annequin, Michel Bourrelly, Jean Constance, David Michels, Marion Mora, Stéphane Morel, Camilla Oliveri, Gwenaëlle Maradan, Cyril Berenger, Bruno Spire & Pierre Verger
- Les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) sont particulièrement à risque pour les hépatites A et B et les maladies liées au papillomavirus humains (HPV) : pour les protéger contre ces infections sexuellement transmissibles, la vaccination contre ces trois maladies leur est recommandée.
- En 2022, l’enquête par questionnaire en ligne VACCIGAY a été réalisée, afin de comprendre pourquoi de nombreux HSH ne sont pas vaccinés.
- Cette enquête a permis de recueillir des informations auprès de 3 730 HSH en France sur leurs perceptions de ces 3 maladies, ainsi que les vaccins associés.
- L’analyse a permis de définir trois groupes de HSH :
- un quart de l’échantillon présentait des pratiques sexuelles peu à risque et un engagement faible dans le suivi médical et la prévention,
- un tiers de l’échantillon avait des comportements à l’opposé c’est-à-dire des pratiques sexuelles potentiellement à risque mais un engagement médical et préventif important,
- le troisième groupe (majoritaire avec 41%) présentait des pratiques plutôt intermédiaires.
- Quel que soit le groupe, les hommes étaient très hésitants face aux vaccins contre les hépatites A et B et le HPV (hésitation vaccinale >85%). Leur hésitation était en revanche moindre lorsqu’ils avaient communiqué leur orientation sexuelle à leur médecin.
- Le partage de son activité sexuelle à son médecin, et a fortiori le suivi médical, sont un déterminant essentiel de la confiance vaccinale. Les professionnels de santé devraient être encouragés et formés à parler avec les patients, notamment les hommes, de leurs pratiques sexuelles et à leur fournir des recommandations de vaccination appropriées sans porter de jugement.
- La typologie, mettant en lumière les différents profils des patients, pourrait être utile dans l’adaptation des stratégies de communication sur les programmes de vaccination des HSH.